Les Indiennes n’abandonneront jamais le sari

Publié le par Le Blog de Bollywood




Vêtement mythique et emblème de toute une civilisation, le sari n’en finit pas de régner sur la garde-robe des Indiennes. Chez Neeta Lulla, créatrice de mode de Bombay et costumière de l’inoubliable film Devdas, il reste la pièce maîtresse des collections. Plongé dans les secrets du drapé.

Neeta Lulla, créatrice de mode spécialisée dans les saris, est basée à Bombay. Elle a notamment dessiné les costumes de Devdas, dans lequel joue Aishwarya Rai.

Six mètres de tissu pour plus d'un millénaire d'histoire. Quel vêtement pouvait rêver d'une plus belle longévité ? En coton brodé, en chiffon de soie piqué de pierres précieuses ou même en lycra comme certains des derniers modèles de Neeta Lulla, le sari se décline dans toutes les matières, pour toutes les silhouettes et à tous les prix.

"Le sari occupe une place très spéciale dans mon cœur, je trouve que c'est un vêtement élégant, sensuel et féminin", professe la créatrice de mode qui, elle, se concentre sur le haut, voire le très haut de gamme pour le beau monde de Bombay.

Ses saris, rendus célèbres par les 350 films Bollywood sur lesquels elle a travaillé en tant que costumière depuis plus de vingt ans, restent toujours les vraies stars de sa marque, lancée en 2005. "C'est vrai que Devdas a contribué à apporter une reconnaissance majeure au sari, notamment à l'étranger. Pour le film, j'ai voulu créer un style d'époque très classique, avec des saris bengalis de huit mètres de long, qui puissent en même temps plaire aux spectateurs contemporains.

Aujourd'hui, mes clientes viennent essentiellement vers moi pour des mariages ou de grandes occasions", explique Neeta Lulla. Parmi elles comptent les actrices les plus convoitées du cinéma indien, comme Aishwarya Rai, qui avait porté un sari de noces signé Neeta Lulla.


Alors qu'à la campagne, les femmes ne sortent pas sans leur sari, qui atteste de leur statut d'épouse, les Indiennes citadines ne le portent plus autant que leur mère. Le sari a souvent cédé la place aux salwar kameez (tunique longue portée avec un pantalon bouffant) ou aux vêtements occidentaux, les jeans en tête. En revanche, impossible d'imaginer les grands événements, mariages, fêtes religieuses, cérémonies ou grandes réceptions, sans les habits traditionnels. "Rien ne remplacera le sari. Les Indiennes de l'abandonneront jamais", estime Neeta Lulla.

Véronique Polès, consultante française en mode et luxe installée à Bombay, partage cette opinion. "Le marché du sari se porte bien, et surtout, il résiste à la récession.

Chaque trousseau de mariage comporte un sari de créateur, pour lequel les familles économisent pendant de nombreuses années. Par conséquent, les ventes ne faiblissent pas. Le sari occupe toujours 18% de la consommation vestimentaire en Inde, ce qui représente la plus grosse part de marché sur ce secteur", assure-t-elle.

Mais le sari, tout éternel qu'il puisse être, n'est pas figé dans une pose immobile. Ses plis, modulables à l'infini, tendent à présent à s'uniformiser dans toute l'Inde, y compris en milieu rural, où  l'ethnologue Chantal Boulanger avait pourtant recensé plus de cent drapés différents. Neeta Lulla acquiesce : "Par le passé, on pouvait reconnaître une femme par sa manière de draper le sari. Maintenant, même les villageoises portent le sari de façon moderne", soit avec les plis devant et le ‘pallu’ rejeté sur l'épaule, couvrant ou non les cheveux.

Le secret d'un si long règne ? Peut-être l'extraordinaire adaptabilité de cette bande de tissu. Car le sari met en valeur toutes les silhouettes, souligne Véronique Polès : "Le sari cache ou révèle ce que l'on veut. Après leur premier enfant, les Indiennes prennent souvent beaucoup de poids.


Or le prêt-à-porter propose peu de tailles supérieures au 42. Avec le sari, le problème ne se pose pas." Chez Neeta Lulla, on y voit même une autre forme de modernité, comme le révèle Siddharth, le fils, en charge du développement commercial : "Le sari est un produit parfaitement adapté à l’Internet, où il se vend très bien: il n'y a pas de taille, donc il n'est pas nécessaire de l'essayer. Nous misons beaucoup dessus pour notre avenir."

Publié dans NEWS BOLLYWOOD

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J
<br /> blog tres bien documenté et belles photos..L'Inde est mon second pays..émotion amicalement Janette<br /> <br /> <br />
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T
<br /> ohhhhhhh ccc tttttttttttrrrrrrrrrroooooooooppppppppp boooooooooo!!!<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Allez, le gros article vole a Aujourd'hui l'Inde...<br /> <br /> Voleur <br /> <br /> <br />
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L
<br /> De toute beauté ces saris. Sauf que pour la brassière il faut choisir une taille...Et en générale elle sont petites :(<br /> <br /> <br />
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S
<br /> dieu merci! c'est le plus beau des vêtements
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