My Name is Khan ne séduit pas Berlin...
La « Berlinale » sous un manteau blanc : voilà un événement qui n’avait pas eu lieu depuis des années. Et pourtant, le public était bien au rendez-vous en ce deuxième jour de compétition faisant fi du froid et piétinant la neige, dans l’unique espoir d’obtenir un autographe. D’un côté le « Bollywood Club » de Berlin était là avec ses pancartes dans le but d’acclamer la grande superstar bollywoodienne Shah Rukh Khan. De l’autre, les fans avaient rendez-vous avec le glamour grâce à la présence de l’ancien James Bond, Pierce Brosnan.
Mais, malgré un côté « strass et paillettes » haut en couleur, force est tout de même de constater qu’en ce qui concerne les films projetés aujourd’hui la déception est assez grande. A commencer par le film américain « Howl »retraçant le procès pour obscénités du poème du même nom d’Allen Ginsberg en 1957 à San Francisco. Un film ambitieux qui a malheureusement mis de côté une évolution et une rythmique qui ait un sens - mais qui demeure indispensable à la réalisation d’un film - au profit d’une histoire où l’enchevêtrement d’images animées et de passages filmés, à la prétention documentaire, provoque la sensation d’une œuvre brouillon qui échappe totalement au contrôle du réalisateur.
Quant au très attendu « The gost writer » de Roman Polanski, l’intérêt recherché par le réalisateur - actuellement assigné à résidence en Suisse pour des problèmes juridiques – échappe au spectateur. Certains esprits pourraient peut être y voir un clin d’œil ironique à sa propre histoire dans cette chasse à l’homme, mais le thriller s’essouffle rapidement.
Le dernier film de la compétition présenté aujourd’hui était le film indien « My name is Khan » du réalisateur Karan Johar. Un film sur la syndrome d’Asperger, un film sur les attentats du 11 septembre 2001, un film d’amour, un film façon bollywood. Un film de presque 3h (!) sur bien trop de choses en même temps et qui lasse bien rapidement.
source ; lagazettedeberlin.de